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La monnaie

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Message par RAMI20002000 Ven 26 Nov - 17:23


1. PRÉSENTATION
monnaie, tout moyen d'échange accepté à grande échelle en paiement de biens ou de services et en règlement de dettes. La monnaie sert aussi d'étalon de valeur pour mesurer le prix relatif de divers biens et services. Le nombre d'unités de monnaie nécessaires à l'achat d'une marchandise en constitue le prix. Enfin, la monnaie constitue un instrument de réserve de valeur : elle peut être stockée, épargnée, pour être utilisée à une date ultérieure à son acquisition. Mais l'unité monétaire choisie pour mesurer la valeur n'est pas nécessairement, en tout ou partie, un moyen d'échange utilisé à grande échelle. Par exemple, lors de la conquête de l'Amérique du Nord, la livre sterling anglaise servait d'étalon de valeur alors que l'un des moyens d'échange importants était la devise espagnole.

3. TYPES DE MONNAIES

Formes primitives de monnaies

Les principaux types de monnaie sont la monnaie marchandise, la monnaie scripturale, la monnaie divisionnaire et la monnaie fiduciaire. La valeur de la monnaie marchandise équivaut à peu près à la valeur de la matière qu'elle contient. On a surtout utilisé l'or, l'argent et le cuivre pour ce type de monnaie. Autrefois, les objets faits dans ces métaux, de même que ceux en fer ou en bronze, servaient de monnaie tandis que les peuplades dites primitives utilisaient coquillages, perles, défenses d'éléphants, fourrures, peaux, esclaves ou bétail comme monnaie d'échange. La monnaie scripturale comprend l'ensemble des dépôts à vue détenus par les agents économiques, circulant par le biais de chèques et de virements par cartes de crédit. La monnaie de papier, c'est-à-dire les billets de banque, convertible en toute autre monnaie et dont la valeur est fixée par simple décret gouvernemental s'appelle monnaie fiduciaire. Les petites pièces en circulation forment la monnaie fiduciaire ; la valeur du métal qui les compose est en général inférieure à leur valeur monétaire.
Les diverses formes de monnaie sont en principe légalisées par décret gouvernemental afin que tout créancier accepte la monnaie en règlement de dettes ; cette monnaie devient alors la monnaie légale. Si la masse monétaire ne dépasse pas les besoins du commerce et de l'industrie, et que les consommateurs croient en la poursuite de cette situation, la valeur de leur devise restera acceptable et relativement stable. En revanche, si l'État émet trop de monnaie pour financer ses dépenses, la confiance du consommateur sera détruite, et la devise perdra rapidement de sa valeur. Une telle dépréciation est souvent suivie par une dévaluation de fait, ou par la réduction de la valeur officielle de la devise, par décret gouvernemental.
2. LES TROIS FONCTIONS DE LA MONNAIE DANS L'ÉCONOMIE
Les fonctions de la monnaie en tant que moyen d'échange, étalon de valeur et instrument de réserve, facilitent grandement l'échange des biens et des services, et la spécialisation de la production. Sans l'utilisation de la monnaie, le commerce serait réduit au troc ou à l'échange direct d'une marchandise contre une autre ; ce moyen était utilisé chez les peuplades dites primitives et le troc est toujours en vigueur dans certaines parties du monde. Dans une économie de troc, toute personne ayant quelque chose à vendre doit trouver quelqu'un qui recherche et possède une autre chose acceptable à offrir en échange. Dans une économie monétaire, le propriétaire d'un bien peut le vendre pour de l'argent, que l'on accepte en paiement de marchandises. On peut donc dire que la monnaie est l'un des pivots de la vie économique moderne.
4. ÉTALONS MONÉTAIRES
L'unité monétaire de base d'un pays, dans laquelle d'autres formes de monnaie peuvent être converties et qui fixe la valeur des autres types de monnaie, s'appelle monnaie-étalon. Les étalons modernes ont été tour à tour des étalons marchandises dans lesquels l'or ou l'argent servaient surtout de monnaie légale, ou des étalons fiduciaires représentés par des unités de compte en papier inconvertibles en or ou en argent. Les formes les plus répandues d'étalon-or sont l'étalon de pièces-or, l'étalon de lingots-or dont la valeur en or est déterminée et l'étalon de change-or, dans lequel la devise est convertible en d'autres devises appartenant au système de l'étalon-or. La Grande-Bretagne utilisa l'étalon de lingots-or de 1925 à 1931, tandis que la plupart des pays d'Amérique latine utilisaient l'étalon de change-dollar. Les étalons-argent ont été utilisés au cours des siècles passés, en Orient principalement. Un étalon bimétallique, fonctionnant dans le cadre du bimétallisme, a aussi été en vigueur dans quelques pays, où les pièces d'or et d'argent constituaient la devise de référence. Ces systèmes ne durèrent pas longtemps ; cela s'explique en grande partie par la loi de Gresham, qui décrit la tendance des mauvaises monnaies à chasser les bonnes, retirées de la circulation.
De nos jours, presque tous les systèmes monétaires dans le monde sont des systèmes fiduciaires ; les devises ne peuvent être librement converties en étalon métallique et la valeur d'une monnaie est décidée par ordonnance du gouvernement et non par son poids en or ou en argent. Les systèmes modernes sont aussi dits « à devises dirigées », car la valeur des unités de compte dépend pour une large part de la gestion des gouvernements et des politiques économiques. Le problème récurrent est de savoir si la valeur d'une monnaie inconvertible peut être maintenue à un niveau correct et stable à long terme.
5. LA MONNAIE DANS L'ÉCONOMIE
Le crédit, autrement dit le fait de promettre le paiement ultérieurement, est de nos jours un supplément inestimable à la monnaie. Presque toutes les transactions commerciales ont recours à un instrument de crédit plutôt qu'à un règlement en espèces. Les dépôts bancaires font couramment partie de la structure monétaire d'un pays ; l'expression masse monétaire couvre l'argent en circulation plus les dépôts bancaires.
La valeur réelle d'une monnaie est fixée par son pouvoir d'achat qui, à son tour, dépend du niveau des prix à la consommation. En fonction de la quantité théorique d'argent, les prix sont déterminés en tout ou partie par la masse monétaire en circulation. L'expérience montre toutefois qu'il faut aussi tenir compte, pour fixer le niveau des prix, de la vitesse d'écoulement de la monnaie et du volume de production des biens et services. Autre élément important : la vitesse d'écoulement des dépôts bancaires.
6. LA CRÉATION MONÉTAIRE
Si, à l'origine, les banques ne pouvaient prêter que la somme en monnaie métallique qu'elles détenaient, elles disposent aujourd'hui du droit et des moyens pour accorder des crédits (à des entreprises ou à des particuliers) sans que ces derniers soient gagés sur des dépôts reçus. Elles créent de la monnaie en prêtant des sommes qu'elles ne possèdent pas (par simple « jeu d'écritures » dans le bilan de la banque et dans celui du demandeur de crédit). Les crédits accordés favorisent l'activité économique, et entraînent donc la création de nouveaux dépôts dans les banques : ce sont, selon l'expression consacrée, « les crédits qui font les dépôts » et non plus l'inverse. À chaque fois que l'emprunteur rembourse son crédit, s'effectue une destruction de monnaie, puisque la somme créée initialement est supprimée. Mais l'opération n'est pas neutre : en effet, elle a permis d'accroître l'activité économique dans le pays et elle a enrichi la banque qui a perçu une rémunération (l'intérêt versé par les emprunteurs). Cette liberté que les banques possèdent n'est pas illimitée, dans la mesure où elles doivent évaluer en permanence le risque que les détenteurs de comptes viennent demander de façon inopinée la conversion en billets du montant de leurs comptes bancaires. Elles doivent d'autre part calculer le coût de leur refinancement auprès de la Banque centrale, qui est la seule banque capable de leur prêter des billets ou de leur faire crédit lorsqu'une demande de remboursement en billets est nécessaire. Dans la pratique, les banques dites de second rang ne sont pas les seules à pouvoir créer de la monnaie : la Banque centrale (la Banque de France par exemple) en produit également sous forme fiduciaire ou sous forme de crédits aux banques de second rang. En France, le Trésor public, qui est le banquier de l'État, peut également créer sa propre monnaie scripturale lorsqu'il prête de l'argent à un fournisseur de l'État ou à un fonctionnaire.
7. HISTOIRE DE LA MONNAIE

Pièces chinoises (période Zhou)








Pièces chinoises (période Zhou)
Différents types de pièces chinoises en bronze. Règne de la dynastie des Zhou orientaux, période des « Royaumes combattants » (475-221 av. J.C.).
Encyclopédie Encarta
Liu Ligun/Asia Network Co., Ltd.



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Écu de Louis XI
Écu en or, dit « du soleil », de Louis XI.

Bibliothèque nationale, Paris.
Encyclopédie Encarta
Vision/ARTEPHOT



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Des couteaux de bronze miniature, des haches et d'autres outils, utilisés à la place d'outils réels qui servaient de monnaie d'échange, circulaient en Chine dès 1100 av. J.-C. Des pièces en électrum commencèrent à circuler vers le VIe siècle av. J.-C. dans le royaume de Lydie, en Asie Mineure, à l'époque pays très industriel et commerçant. Sa monnaie est un exemple pur de monnaie-marchandise avec une valeur fixée par son poids en métal. Les pièces se répandirent bientôt dans les économies les plus développées du monde. Monarques, aristocrates, cités et institutions se mirent à frapper des monnaies à leur effigie, certificat d'authenticité attestant de la valeur en métal des pièces.
Certaines des premières pièces eurent une composition très stable, comme la drachme émise par Athènes à partir du VIe siècle av. J.-C., avec un poids à peu près constant de 65-67 grains d'argent fin, ou encore le qian chinois (espèces rondes en cuivre) introduit au IVe siècle, qui resta la pièce étalon pendant 2 000 ans. Mais les possesseurs de pièces rognaient toujours leur métal précieux, ce qui amena peu à peu les autorités émettrices à réduire la frappe de pièces, épargnant à court terme, en diminuant le poids de métal précieux. Les pièces de bronze ou de cuivre sans grande valeur furent une réelle monnaie fiduciaire, car leur valeur dépendait du nombre de pièces d'or ou d'argent contre lesquelles on pouvait les échanger. Les pièces d'or ou d'argent notamment circulaient souvent hors de leur pays d'émission en raison de leur valeur intrinsèque ; c'est ainsi que le peso d'argent espagnol se rencontra en Chine dès le XVIe siècle.
Une fois répandues, les pièces créèrent un système monétaire dont les caractéristiques restent essentiellement les mêmes depuis des millénaires, certaines subissant des changements comme le crénelage des pièces européennes au XVIIe siècle pour décourager les rognures. La monnaie de papier fut d'abord introduite en Chine vers le IXe siècle sous forme de bons de rachat émis pour le gouvernement de la dynastie Tang par les banquiers privés. Garantie par l'autorité étendue de l'État chinois, cette monnaie conserva la même valeur à travers l'Empire, mettant en évidence les besoins en transport du fait du poids de l'argent. Devenu monopole d'état sous la dynastie Song, le papier-monnaie traversa l'histoire de la Chine malgré les bouleversements provoqués par les changements politiques et l'émission de billets non garantis en argent ou en autres réserves. Le problème de la dépréciation des billets fit que l'argent est longtemps resté l'étalon pour les grosses transactions. Le papier-monnaie est apparu en Occident au XVIe siècle sous forme de billets à ordre émis par les banques contre la somme déposée et gardée en banque. Ces effets proliférèrent : les autorités coloniales françaises du Canada utilisèrent des cartes à jouer signées par le gouverneur comme promesse de paiement dès 1685 pour compenser la lenteur des navires convoyant la monnaie de France.

Pièces du monde entier

À partir du XVIIIe siècle, on utilisa de plus en plus le papier-monnaie, qui n'en demeura pas moins un moyen de crédit, émis contre des dépôts d'or ou d'argent. À son apparition, la monnaie fiduciaire constituait une mesure d'urgence en temps de guerre, comme le dollar américain. Les banques centrales remplacèrent peu à peu les banques privées dans le rôle d'autorité émettrice des billets. À la fin du XIXe siècle, la valeur de l'or chuta ; ce fait entraîna la création d'un étalon-or international où toutes les devises étaient convertibles en or et leur valeur monétaire (et non les prix) fixée par la parité-or acceptée de la devise. Presque tous les gouvernements suspendirent la convertibilité de leur devise pendant la Première Guerre mondiale, et les tentatives de réintroduction de l'étalon-or international échouèrent à la suite de la crise économique de 1929. La Grande-Bretagne délaissa l'étalon-or en 1931, et la généralisation mondiale des devises en monnaie fiduciaire, avec des valeurs fixées entièrement par la demande du marché, s'acheva avec l'abandon de la parité-or du dollar nord-américain en 1971.
8. MONNAIE ÉTALON ET MONNAIE FIDUCIAIRE
Les pièces de monnaie métalliques peuvent être tour à tour monnaie étalon ou monnaie fiduciaire. La première est composée de pièces d'un métal monétaire étalon dont la valeur est supérieure ou égale à leur poids en métal. La seconde est constituée de pièces dont la valeur nominale est bien supérieure à leur valeur métallique ou intrinsèque ; à cet égard, elles équivalent le papier-monnaie. Ces pièces sont généralement en alliage de métaux précieux et communs. Au XIXe siècle, les nations ont presque toutes frappé des monnaies étalon et fiduciaire, mais l'abandon général de l'étalon-or entre les deux guerres a provoqué le retrait des monnaies étalon en circulation à peu près partout.
9. MONNAYAGE ET IMPRESSION
De nos jours, la frappe de la monnaie a lieu en plusieurs étapes. Le métal choisi est d'abord fondu puis coulé en barres, qui sont ensuite transformées en bandes de rouleaux d'épaisseur et de qualité uniformes. Ces bandes passent dans des perforatrices d'où en ressortent des disques de métal nommés planchettes. On vérifie ensuite la précision de leur poids. Si elles sont trop lourdes, les bords en sont limés ; trop légères, elles sont refondues et coulées à nouveau. Les listeaux des planchettes correctes sont laminés pour former une petite saillie à l’extrémité des pièces qui les protégera de l'usure. Puis les planchettes sont nettoyées et enfin matricées pour graver le dessin de la pièce définitive. Beaucoup de pièces ont aussi les bords crénelés, c'est-à-dire striés pour faciliter plus tard leur rangement, dans le cas de pièces étalon, et leur manipulation. La forme et la taille sont souvent prévues pour que les non-voyants les reconnaissent aisément. Les billets de banque, sont normalement fabriqués dans un papier spécial de haute qualité, à filigranes, avec des bandes métalliques et d'autres particularités destinées à décourager la contrefaçon. C'est dans le même but que sont employées des techniques d'impression très compliquées, et les dessins des billets comportent des éléments particulièrement difficiles à reproduire. Chaque face du billet est imprimée séparément et les numéros de série rajoutés après, auxquels sont annexés par une étoile des numéros de renvoi pour les billets endommagés durant la fabrication.


RAMI20002000
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